Hubert Ranger dit Laviolette
Biographie d'un pionnier de la Nouvelle-France, soldat du détachement de la Marine, arrivé à Québec en 1683, puis devenu laboureur.
Hubert est l'ancêtre des familles RANGER du Québec.
Il a eu quatre garçons qui ont perpétué son patronyme: Pierre, Thomas, Joseph et Paul.
Une seule fille, Louise Angélique, a survécu de l'union d'Hubert avec Anne Girardin et elle est l'ancêtre d'une partie des familles SAUVE du Québec par son mariage avec Pierre Sauvé dit Laplante.
Le couple Ranger-Girardin a probablement eu au moins quatre, peut-être cinq autres enfants (3 ou 4 filles et un garçon) qui sont morts en bas âge ou qui n'ont pas eu de descendance.
Hubert Ranger serait arrivé à Québec en novembre 1683 sur la frégate Tempête, avec le premier arrivage des soldats des compagnies franches du détachement de la Marine. Il a ensuite passé l'hiver à Québec où il a été confirmé à Notre-Dame de Québec le 4 avril 1684.
Son mariage
Le registre de la paroisse des Saints-Anges de Lachine nous fournit d'autres informations pour déduire la suite des événements. Comme il était membre de la Compagnie du Sieur Guillaume De Lorimier, il a suivi son commandant que les documents historiques placent à Lachine à partir de 1685. A l'époque, il n'y avait pas de caserne pour les soldats qui devaient habiter chez les colons. Hubert aurait sans doute été hébergé par René Cuillerier qui possédait une demeure fortifiée à Lachine. Hubert a peut-être aussi été posté dans un des autres forts de Lachine (fort Rolland ou fort Rémy) jusqu'à son mariage avec Anne Girardin, le 30 juillet 1686, à Lachine.
Une permission du gouverneur Dennonville a été accordée au jeune couple soit parce qu'ils étaient mineurs (du moins Anne qui devait avoir 12 ou 13 ans), soit pour permettre au soldat Hubert de prendre épouse, alors que son contrat d'engagement (qui aurait dû être de 6 ans) n'était pas terminé. Une dispance du grand vicaire leur a également été accordée vu la non-publication des trois bans d'usage pour annoncer leur mariage lors de la messe dominicale, comme ce fut la coutume religieuse durant plusieurs années (même jusqu'au XXe siècle). Y avait-il une crainte que l'on s'oppose au dit mariage ?
La guerre iroquoise
Une petite note historique s'impose, car nous sommes à ce moment en pleine guerre iroquoise. En effet. depuis le départ du régiment de Carignan en 1668, la colonie avait connu une période de relative accalmie; mais, depuis 1680 environ, les hostilités avaient repris de plus belle. Sans doute poussés par les anglais qui leur fournissaient des armes, les iroquois attaquaient de plus en plus souvent les colons français, surtout lorsqu'ils se trouvaient au champ, sans défense. Le gouverneur de LaBarre avait demandé de l'aide militaire à la métropole et il du céder sa place au Sieur Denonville... Peu après, le roi confirma l'envoi des détachements de la Marine. Ces compagnies avaient été formées par le cardinal Richelieu pour mener sa guerre sainte contre les protestants.
Si Hubert a été protestant comme plusieurs habitants de Larochelle, il avait sans doute abjuré lors de son engagement, comme ce fut le cas pour un autre soldat du nom de Jean Ranger dit Lavallée, que certains auteurs considèrent comme son frère. A l'époque, on confirmait sans doute les soldats avant de les envoyer au combat. De plus, sa confirmation à Québec était également nécessaire pour pouvoir se marier. Ses intentions semblent dès lors assez claires, il voulait sans doute davantage s'établir comme colon que de servir comme soldat, vu son mariage dès 1686.
Activités agricoles et achat d'une terre
Dès 1690, Hubert s'est associé à Pierre Cardinal dans des activités agricoles. Ainsi, le 23 fev. 1690, le notaire Hilaire Bourgine au nom de René Cuillerier lui loue, pour six ans, ainsi qu'à Pierre Cardinal, deux terres à Lachine moyennant cent minots de blé, 20 minots de pois ou de blé d'Inde et 5 minots d'avoine par année. Puis le 2 avril 1690, il passe une convention (encore devant le notaire Bourgine) avec Pierre Cardinal. Ce dernier a 4 boeufs, un taureau et 2 vaches alors qu'il n'a pour sa part qu'un taureau. Il s'entendent que tous les animaux seront élevés ensemble à frais et profits communs. De plus, ils ensemenceront la moitié de la terre à frais communs et Cardinal conservera tous le blé récolté sauf 10 minots qu'il lui remettra.
Un fait important demeure: le 22 octobre 1695, soit neuf ans après son mariage, Hubert achète une terre de 4 arpents de front par 20 arpents de profondeur au prix de 65 livres. (située en la partie supérieure de l'Ile de Montréal) appartenant à Etienne Cardinal. Or, ce dernier est aveugle et s'est fait accompagner de sa mère, Michèle Garnier et de son beau-père, Jean Chevalier. Par le registre de Lachine, on sait aussi que deux enfants sont nés depuis son mariage (entre 1686 et 1695), soit une fille née et décédée en janvier 1691, dont René Cuillerier fut le parrain, puis un fils (Hubert jr.) baptisé le 20 janvier 1694, dont Gabriel Cardinal fut le parrain. Il semble que ce 2e enfant connu également une fin malheureuse, car il n'y a aucune trace de descendance. Sur ces deux actes de naissance (de meme que ceux de tous ses enfants baptisés par M. Remy), Hubert est indiqué comme étant "laboureur" et "habitant de cette paroisse" (
Or, Pierre, Gabriel et Etienne sont des fils de Simon Jean Cardinal, pionnier venu avec la recrue de 1659 et décédé en 1679. Il avait obtenu en 1665 une concession de terre située dans l'île de Montréal, sur le bord de la grande rivière et fleuve St Laurent; par la Société de Notre-Dame de Montréal, seigneur propriétaire de l'île de Montréal. Ses fils Simon et Etienne ont également obtenu des concessions en 1686. Simon Cardinal a reçu en concession en 1686 (selon Not. Pottier, 20 dec.1686) une terre, qui aurait été désignée par Désiré Girouard, comme étant le terrier 120 (cadastre 325) de la cote Ste-Anne, près de la mission St-Louis (aujourd'hui la Pointe-à-Caron de Baie-d'Urfé) et qu'on désignait alors comme étant "située en la partie supérieure de l'Ile de Montréal". Celle obtenue par Etienne en concession le 10 dec. 1686, selon le notaire Basset, correspondrait à la terre achetée par Hubert, en 1695. A noter également que Guillaume deNoyon, témoin au mariage d'Anne et Hubert, aurait reçu le lot voisin (121) en 1686 et les Ladouceurs (Joseph, beau-frère d'Hubert et Etienne) ont eu les lots 122 et 123.
Les faits historiques nous rappelent que la mission St-Louis a été attaquée en septembre 1687, faisant des morts parmi les colons et forçant la fuite de son missionnaire, le sulpicien François Lascaris D'Urfée. Plus tard, Lachine a subi la fameuse et sanglante attaque iroquoise en aout 1689 qui a contraint le gouverneur à ordonner aux colons de rester confinés dans les fortifications pour la nuit, abandonnant leurs maisons et ne sortant le jour que pour aller aux champs sous escorte armée. Cette guerre iroquoise dura au moins jusqu'à la fin du siècle. Ce n'est qu'en 1701 que la Grande Paix de Montréal apporta une trêve durable aux hostilités des iroquois. Où sont demeurés Hubert et sa petite famille durant cette période agitée ?
La difficile fondation d'une famille qui puisse survivre
Le 16 sept 1696 est baptisé à Lachine par Mr Remy, Pierre Ranger, 2e fils, mais considéré comme l'ainé de la famille et qui fut bedeau à la paroisse de Ste-Anne. Son parrain fut Pierre Tabau, qui avait épousé à Lachine en 1688, Marie Braban, la veuve de Jean De Lalonde, tué par les iroquois lors de l'attaque de la mission St-Louis en 1687. Des recherches archéologiques récentes ont situées cette mission à la Pointe-à-Caron, à Baie d'Urfée, où les descendants "Lalonde" y ont érigé un monument commémoratif.
Deux ans plus tard, presque jour pour jour, est baptisée le 15 sept. 1698, une fille nommée Marie Joseph, dont le parrain est Joseph Madeleine dit Ladouceur et la marraine, son épouse et soeur d'Anne, soit Catherine Girardin. Aucun autre document ne concerne cette enfant qui n'aurait pas eu de descendance, mais Tanguay l'a confondue avec une autre fille nommée également Marie-Josephe par Pierre Ranger-Dit-Paquet de Rivière-des-prairies. A noter que son parrain, Joseph Madeleine obtient la concession du lot 123, ainsi que du lot 122 avec son frère Etienne, en 1699. Leur père Vivier Madeleine (1641-1708, soldat de carignan) aurait eu le lot 119 en 1686 (source: Girouard).
Le 7 mars 1700, le notaire Adhémar indique qu'Hubert est habitant de Lachine, alors qu'il rédige une "Obligation portant solde de compte par Hubert Ranger dit Laviolette, habitant de Lachine, à catherine Teyssier, veuve de Vincent Dugast, de la ville de Villemarie, tutrice des enfants mineurs d'elle et dudit défunt". Plus tard cette même année 1700, le 26 septembre, on baptise à Lachine, un autre fils, Thomas, dont le parrain est Thomas Brunet et la marraine Catherine Cesire (ou Cecyre)
Ensuite, le 17 mai 1703, aurait été inhumée (à Ste-Anne ou à Lachine ?) , une fille (Anne) née le 11 mai, d'après certaines sources qui restent a vérifier.
L'établissement d'Hubert "en haut de l'Ile"
C'est en 1704 qu'on trouve la preuve qu'Hubert et sa famille n'habitent plus Lachine. En effet, le registre de Ste-Anne relate le baptème de Joseph, le 11 mai 1704, (né le 9 mai), par Mr De Breslay, sulpicien. Celui-ci a repris la charge de la mission St-Louis
Le 3 avril 1706, Hubert et Anne font la location "d'une terre située au haut de l'Ile de Montréal, par François Legantier de Rané", qui est le commandant du fort Lachine. Cette même année 1706, nait Louise-Angélique, mais le régistre de son baptème (à Ste-Anne) est perdu. Par la suite, le 28 mars 1708, Hubert et Anne contracte une obligation à Francois Legantier de Rané, devant le notaire Nicolas Senet.
En 1706 et 1707, deux ordonnances de l'intendant Raudot ordonne l'ouverture d'un chemin de front le long du fleuve, depuis la Présentation (actuel Dorval) jusqu'au bout de l'isle. Le texte de Girouard qui relate le tout mentionne qu'après l'ordonnance du 15 juillet 1706 "... les habitants Robillard, Brunet, Laviolette, Laplaine (sans doute Laplante) et quelques autres, ayant négligé de se conformer ... ", l'intendant renouvela son ordonnance le 11 juin 1707. Or, le nommé Guenet (propriétaire de Beaurepaire) fut spécialement chargé de voir à l'exécution de cette ordonnance. (Edits et Ord., vol.3, p. 417 - tiré de Girouard, Lac-St-Louis-1892, p.15)
En 1709, le 3 avril, Hubert représente ses associés, Thomas Brunet, Etienne Magdelaine et un nommé Laplante, devant le notaire P. Raimbault pour louer "certaines prairies situées dans la profondeur des bois dans l'Ile de Montréal sur les terres non concédées au-dessus de la pointe Naouy, par le séminaire de St-Sulpice de Montréal, seigneur de l'Ile de Montréal". La pointe nommée "Naouy" sur ce document, s'appelle aussi "pointe Anaouy" ou Pointe-a-Guenet ou Quenet (Girouard-1892) et fait partie aujourd'hui du quartier Beaurepaire de Beaconsfield.
Le 18 mai 1710 est baptisé par M. de Breslay, le dernier fils, Paul, dont le parrain fut Jean Quenet. Or, le 11 décembre 1710, Hubert obtient une "concession d'une terre située au haut de l'Ile de Montréal, par le séminaire de St-Sulpice", et que Girouard désigne comme étant les lots 117-118 (cadastre 322-323), situés à proximité du site initial de la mission St-Louis, à Baie-d'Urfé.
Il semble qu'Hubert et sa famille ont fort probablement habité, vers la fin de la guerre iroquoise (1701), la terre achetée à Etienne Cardinal en 1695 (lot 120), près de la Pointe-a-Caron, aujourd'hui Baie-d'Urfé. Par la suite, en 1710, soit 15 ans plus tard, Hubert obtint une concession de deux lots voisins (117-118). Le lot 119 situés entre ceux-ci aurait été concédé à Vivien Madeleine, selon Girouard. (voir cartes)
Hubert a-t-il habité le village de Ste-Anne ?
Ce n'est qu'en 1712 (soit 26 ans après son mariage !) qu'on retrouve la mention d'une terre acquise par Hubert et qu'on peut situer dans le village actuel de Ste-Anne-de-Bellevue, à proximité de l'Eglise. Le notaire P. Raimbault rapporte l'achat par Hubert à Pierre Valiquet d'une terre "située à la cote du lac St-Louis du haut de l'Ile de Montréal". Or, Girouard désigne le lot 102 (cadastre 204-195) comme ayant déjà été concédé à Jean Valiquet (le père de Pierre Valiquet) sur une carte et ensuite à Hubert sur une autre. Enfin, le notaire Raimbault rapporte, en 1714, la vente par Hubert à Guillaume Daoust d'une terre, située également sur la "cote du lac St-Louis" (!) et qui correspond à la description de la terre achetée en 1712.
La présence du nom de ses voisins sur les documents d'époque (régistres paroissiaux et actes notariés) vient renforcer la déduction qu'Hubert et sa famille se sont établis sur les bords du lac St-Louis aux environs de la Baie-d'Urfé, après la fin de la guerre iroquoise ou un peu avant, soit entre 1695 et 1701. Auparavant, soit entre 1686 et 1695-1700, ils ont sans doute habité Lachine, à l'intérieur d'une fortification, suivant les directives des autorités pour se protéger des attaques iroquoises.
On peut aussi retrouver sur le site du patrimoine de Montréal la description d'une maison historique, sise au 20122 chemin Lakeshore, la " Maison Rangé", batie par un descendant ... sur la terre d'Hubert ...
La succession
Le dernier document notarié (M. Lepailleur de LaFerté) concernant Hubert permet de déduire que son décès est survenu avant le 26 fev. 1728 (mais après les mariages de Joseph et Louise en 1726). Il s'agit d'un "acte de donation de biens meubles et immeubles par Anne Girardie, veuve de Hubert Rangé dit Laviolette", à ses enfants. Or, seuls cinq enfants (Pierre, Thomas, Joseph, Louise et Paul) y sont mentionnés ainsi que le mari de Louise-Angélique, Pierre Sauvé et ces deux personnes (Louise et Pierre) sont indiquées comme étant "de l'ile Perot".
(a suivre, ... )
Références:
Les régistres des paroisses de Lachine (Saints-Anges) et de Ste-Anne (appelée "St-Louis-du-Bout-de-l'Ile", avant 1712).
Les données notariales "Parchemin".
Les textes de Désiré Girouard portant sur les environs du Lac St-Louis.
Haut de la page
retour a la page principale
translated:
Hubert Ranger dit Laviolette
Biography of a pioneer of New France, a soldier of the detachment of the Navy, arrived in Quebec in 1683, then became a laborer.
Hubert is the ancestor of the families RANGER Quebec.
He had four boys who have perpetuated his name: Peter, Thomas, Joseph and Paul .
One daughter , Louise Angélique , survived the union of Hubert and Anne Girardin and is the ancestor of some of the families of Quebec SAVED by his marriage to Pierre Sauvé dit Laplante.
The couple Ranger-Girardin probably had at least four, maybe five more children (3 or 4 girls and one boy) who died young or who have not had any children.
Hubert Ranger would be happened in Quebec in November 1683 on the frigate Tempest , with the first shipment of independent companies of soldiers of the detachment of the Navy.He then spent the winter in Quebec where it has been confirmed in Notre-Dame de Quebec April 4, 1684.
His marriage
The register of the parish of Holy Angels Lachine we provide other information to infer the sequence of events.As a member of the Society of Sieur Guillaume de Lorimier, he followed his commander that the historical documents placed in Lachine from 1685.At the time, there were no barracks for the soldiers who were to live with the settlers.Hubert might have been hosted by René Cuillerier who had a fortified residence in Lachine.Hubert may have been posted in one of the other highlights of Lachine (strong or strong Rolland Rémy) until his marriage to Anne Girardin, July 30, 1686, in Lachine.
Governor Dennonville permission was granted to the young couple or because they were minors (at least that Anne must have 12 or 13) or to allow the soldier to Hubert wife, while his contract of employment (which should have been 6 years) was not completed.A vicar's dispance They were also granted given the non-publication of three banns of use to announce their marriage during the Sunday mass, as was the religious custom for many years (even into the twentieth century).Was there a fear that says it opposes the marriage?
Iroquois Wars
A small historical note is necessary because we are now in the midst of war Iroquois.Indeed.since the departure of the Carignan Regiment in 1668, the colony had experienced a period of relative calm, but since about 1680, hostilities had flared up.Probably driven by the English who provided them with arms, the Iroquois attacked more and more French settlers, especially when they were in the field, helpless.Governor LaBarre had asked for military aid to the city and give way to the Sieur Denonville ...Soon after, the king confirmed the sending of detachments of the Navy.These companies were formed by Cardinal Richelieu to carry out its holy war against the Protestants.
If Hubert was protesting as many people Larochelle, he probably renounced during his engagement, as was the case with another soldier named Jean Lavallée Ranger said, that some authors consider to be his brother.At the time, it probably confirms the soldiers before sending them into battle.In addition, confirmation in Quebec was also necessary for marriage.His intentions seem clear enough when he wanted to establish itself as probably more colon than serving as a soldier, saw his marriage as 1686.
Agricultural activities and purchase of land
From 1690, Hubert has teamed up with Pierre Cardinal in agricultural activities.Thus, February 231690, Hilaire Bourgine the notary on behalf of René Cuillerier praise him for six years, and Pierre Cardinal, two lands in Lachine for a hundred bushels of wheat, 20 bushels of peas or corn and five bushels of oats per year.And April 2, 1690, he spent an agreement (even before the notary Bourgine) with Pierre Cardinal.The latter four oxen, one bull and two cows when he was a bull on the other hand.He agreed that all animals are raised together in shared costs and profits.In addition, they sow half of the land cost and Cardinal will retain all common wheat harvested 10 bushels except that it will provide.
An important fact remains: 22 October 1695 , nine years after his marriage, buys a land of Hubert 4 arpents by 20 arpents in depth at a price of 65 pounds.( located in the upper part of the island of Montreal ) belonging to Cardinal Stephen. But it is blind and was accompanied by his mother, Michele Garnier and his stepfather, Jean Chevalier.By the register of Lachine, we also know that two children were born from his marriage (between 1686 and 1695), a girl born and died in January 1691, which René Cuillerier was the sponsor, and a son (Hubert jr.) Named January 20, 1694, of which Cardinal Gabriel was the sponsor.It seems that this second child also had an unfortunate end, as there is no trace of descendants.On these two birth certificates (as well as those of all his children baptized by Mr. Remy), Hubert is marked as "laborer" and "inhabitant of this parish" (
However, Peter Gabriel and Stephen are the son of Simon Jean Cardinal, came with pioneering the rookie of 1659 and died in 1679.In 1665 he obtained a concession of land in the island of Montreal, on the edge of the great river St. Lawrence River, by the Company of Notre-Dame de Montreal, lord owner of the island of Montreal .His son Simon and Stephen have also obtained concessions in 1686.Simon Cardinal received a concession in 1686 (according Not. Pottier, 20 dec.1686) land, which was designated by Désiré Girouard, as the hole 120 (cadastre 325) from the coast Ste-Anne, near the mission St. Louis (now Pointe-à-Caron Baie d'Urfé) and we then designated as "located in the upper part of the island of Montreal."That obtained by Etienne concession December 10, 1686, according to the notary Basset, be the land purchased by Hubert in 1695.Also note that William DENOYON, witness the wedding of Anne and Hubert would have been the lot next door (121) in 1686 and Ladouceur (Joseph, brother of Hubert and Etienne) had lots 122 and 123.
Historical facts remind us that the mission St. Louis was attacked in September 1687, causing casualties among the settlers and forcing the flight of his mission, the Sulpician François Lascaris d'Urfé.Later, Lachine has undergone the famous and bloody Iroquois attack in August 1689 that forced the governor to order the settlers to remain confined within the fortifications for the night, abandoning their homes and not leaving the day to go to the fields under armed guard .This war lasted Iroquois at least until the end of the century.It was not until 1701 that the Great Peace of Montreal brought a lasting truce in hostilities of Iroquois.Which remained Hubert and his family during this turbulent period?
The difficulty starting a family that can survive
On September 16, 1696 in Lachine is called by Mr. Remy, Pierre Ranger , second son, but considered the eldest of the family and was sexton of the parish of Ste-Anne .His godfather was Pierre Tabau, who had married in 1688 in Lachine, Marie Brabant, widow of Jean De Lalonde, killed by the Iroquois during the attack of the mission St. Louis in 1687.Recent archaeological research mission located at Pointe-à-Caron, Baie d'Urfé, where the descendants "Lalonde" have erected a memorial.
Two years later, almost to the day, was baptized September 15, 1698, a girl named Marie Joseph , whose godfather was Joseph said Madeleine Ladouceur and godmother, his wife and sister of Anne or Catherine Girardin.No other document concerning this child would have had no offspring, but Tanguay was confused with another girl named Marie-Josephe also by Pierre-Dit-Ranger Pack Rivière-des-prairies.Note that its sponsor, Joseph Madeleine obtained the concession of Lot 123 and Lot 122 with his brother Stephen, in 1699.Their father Madeleine Vivier (1641-1708, Carignan soldier) would have been the lot 119 in 1686 (source: Girouard).
On March 7, 1700, the notary Adhemar said Hubert de Lachine is living when he wrote an "obligation on account balance by Hubert Ranger dit Laviolette, a resident of Lachine, Catherine Teyssier, widow of Vincent Dugast, the City Villemarie, guardian of minor children to her and said deceased. " Later that same year 1700, September 26, are baptized in Lachine, another son, Thomas , whose sponsor is Thomas Brunet and godmother Catherine CESIR ( or Cecyre)
Then May 17, 1703, was buried (or at Ste-Anne in Lachine?), A daughter (Anne) was born May 11, according to some sources that remain to be checked.
The establishment of Hubert "at the top of the Island"
In 1704 we find evidence that Hubert and his family no longer live Lachine.Indeed, the register of Ste-Anne recounts the baptism of Joseph, May 11, 1704, (Born May 9), by Mr De Breslay, Sulpician.It has assumed the mission of St. Louis
On April 3, 1706, Hubert and Anne are renting "of land located at the top of the island of Montreal, François Legantier Ranee " , who is the commander of Fort Lachine.That same year , 1706, born Louise-Angélique , but the register of his baptism (Ste-Anne) is lost.Subsequently, March 28, 1708, Hubert and Anne incurs an obligation to Francois Legantier Rane, before the notary Nicolas Senet.
In 1706 and 1707, two orders of the intendant Raudot ordered the opening of a front road along the river, from the Introduction (current Dorval) until the end of the island .The text that tells all Girouard says that after the ordinance of July 15, 1706 " ... the people Robillard, Brunet, Laviolette, Laplaine (probably Laplante) and some others, having failed to comply ... " , the intendant renewed his order June 11, 1707.However, the appointed Guenet (owner of Beaurepaire) was specifically instructed to see to the execution of that order.(Edits and Ord., Vol.3, p. 417 - taken from Girouard, Lac-St-Louis-1892, p.15)
In 1709, April 3, Hubert represents his associates, Thomas Brunet, Etienne Magdelaine and one appointed Laplante, before the notary P.Raimbault for rent "certain fields located in the deep woods on the island of Montreal on unpatented land above the tip Naouy, the seminary of St. Sulpice of Montreal, lord of the island of Montreal." The point called " Naouy "in it, is also called" advanced Anaouy "or Pointe-a-Guenet or Quenet (Girouard, 1892) and is today the district of Beaconsfield Beaurepaire.
On May 18, 1710 was baptized by Mr. de Breslay, the youngest son, Paul , whose godfather was Jean Quenet.However, December 11, 1710, Hubert gets a " grant of land located at the top of the island of Montreal, the St. Sulpice seminary, " and that means Girouard as lots 117-118 (cadastre 322 - 323), located near the original site of Mission St. Louis, Baie d'Urfé.
It seems that Hubert and his family most likely lived towards the end of the war Iroquois (1701), the land purchased from Stephen Cardinal in 1695 (lot 120), near the Pointe-a-Caron, now Bay -d 'Urfé.Subsequently, in 1710, 15 years later, Hubert received a grant of two neighboring lots (117-118).Lot 119 located between them would have been granted to Vivien Madeleine, according to Girouard.(See maps)
Hubert he lived in the village of Ste-Anne?
It was not until 1712 (or 26 years after her marriage!) Found a reference to land acquired by Hubert and can be in the present village of Ste-Anne-de-Bellevue, near the church.The notary P.Raimbault related to the purchase by Pierre Hubert Valiquet of land "located on the coast of Lake St-Louis from the top of the island of Montreal . "But Girouard is the lot 102 (cadastre 204-195) as having been granted to Jean Valiquet (father of Pierre Valiquet) on a map and then on another Hubert.Finally, the notary Raimbault reported in 1714, the sale by William Hubert Daoust of land, also located on the "side of Lake St. Louis "(!) and matches the description of the land purchased in 1712.
The presence of the name of its neighbors on period documents (parish registers and notarial acts) reinforces the deduction that Hubert and his family settled on the shores of Lake St-Louis in the vicinity of the Baie d'Urfé , after the end of the Iroquois war or just before, between 1695 and 1701.Previously, between 1686 and 1695 to 1700, they probably lived in Lachine, inside a fort, as directed by the authorities to protect against Iroquois attacks.
Can also be found on the site of Montreal's heritage the description of a historical house, located at 20122 Lakeshore Road, the " House Stored ", built by a descendant ...the land of Hubert ...
Succession
The final document notarized (Mr. Lepailleur of Laferté) on Hubert can be deduced that his death occurred before 26 February1728 (but after the marriage of Joseph and Louise in 1726).This is a "deed of gift of movable and immovable property by Anne Girard, widow of Hubert Filed Laviolette said," to his children.However, only five children (Peter, Thomas, Joseph, Louise and Paul) are mentioned as the husband of Louise-Angélique, Pierre Sauvé and these two people (Louise and Peter) are shown as " the island Perot " .
(To be continued ...)
References:
The parish records of Lachine (Holy Angels) and Ste-Anne (called "St-Louis-du-Bout de l'Ile", before 1712).
Data notarial "Parchment".
The texts of Désiré Girouard on the vicinity of Lac St-Louis.
Top of page
Click Hereto see original posting
No comments:
Post a Comment